L’arbre d’automne et ses dernières feuilles (Bricolage des tout-petits #8)

Avant que la nature ne s’assoupisse, engourdie sous la neige et les gelées cristallines, nous nous sommes promenés encore un peu au cœur des couleurs chatoyantes de l’automne, Lutin virevoltant au milieu des feuilles enflammées craquant sous ses pieds. Les quelques petits trésors confisqués à Dame Nature au détour d’une mignonne forêt ont titillé la fibre artistique de mon petit garçon qui m’a réclamé un « grand » bricolage d’automne. Nous avons donc réalisé des arbres prêts à hiberner dans une création plus complexe qu’elle n’y paraît puisqu’elle fait appel à plusieurs techniques créatives.

Le matériel utilisé

Feuilles canson colorées (pour le fond)
Bristol blanc A4 (pour le tronc d’arbre)
Feuilles fines (type feuilles à esquisses)
Crayons de couleurs Giotto be-bè ou Craies grasses
Boite de crayons à esquisses Pitt Monochrome (couleurs sépia et sanguine, version gras/sec, estompables)
Colle, paire de ciseaux, stickers

Etape 1 : le tronc de l’arbre

J’avais très envie que Lutin teste différentes techniques de bricolage mais je ne voulais pas trop brider son imagination enfantine. J’ai donc préparé deux esquisses de troncs : l’un pour une œuvre « dirigée » et l’autre pour une œuvre qui laisse libre court à ses envies.

J’ai dessiné deux troncs d’arbre sur deux feuilles Bristol A4. Tandis que je coloriais le premier tronc, Lutin s’est chargé du second. Pour l’occasion, je lui ai prêté mes crayons à esquisses afin qu’il puisse s’amuser à estomper les couleurs en frottant le dessin avec ses petits doigts (on obtient un effet approchant si on utilise du buvard avec des crayons plus classiques). Cette partie « magique » de notre atelier qui mélange et adoucie les traits de couleurs lui a beaucoup plu ! Chacun d’entre nous a ensuite découpé son arbre. Et même si j’ai aidé Lutin en le dirigeant dans sa découpe, j’avoue n’être que fierté devant le travail accompli par mon petit garçon !

Etape 2 : les feuilles mortes dans tous leurs états

Il y a les feuilles décalquée…

Décalquer des feuilles, je n’y aurais pas songé mais maman Clémentine m’a soufflé l’idée de cette activité plus difficile à réaliser que je l’imaginais. Nous avons sélectionné les feuilles d’arbres les plus nervurées, sur lesquelles nous avons posé une fine feuille blanche (type feuilles à esquisses) puis nous avons procédé au coloriage de cette feuille blanche superposée. Et là, magique, le dessin de la vraie feuille est apparu sous nos crayons. Enfin, ça c’est la théorie parce que pour que ça marche, il ne faut pas trop appuyer sur les crayons, avoir la main légère en somme, ce qui est difficile pour les plus petits. D’ailleurs, nous avons rapidement abandonné les craies grasses trop marquantes pour les crayons habituels de Lutin (Giotto be-bè) parfaits pour l’activité.

Nous avons donc réalisé quelques esquisses de feuilles avec plus ou moins de succès puis j’ai découpé les plus jolies feuilles toute seule, ayant perdu un Lutin démotivé par l’ampleur de la tâche à accomplir.

Il y a les pelures de crayons qui ressemblent à des feuilles mortes…

Gonflé à bloc à l’idée de tailler ses crayons, Lutin et revenu vers moi comme un boomerang pour m’aider à bien tailler ses crayons rouge, jaune, orange et marron. J’ai d’ailleurs freiné son enthousiasme débordant à tailler toute sa collection de crayons en lui expliquant patiemment que le violet ne faisant pas partie du spectre automnal, il était tout à fait inutile de tailler ses autres crayons parfaitement opérationnels !

Il y a les vraies feuilles séchées…

Tout est dans le titre. Certaines feuilles cueillies à l’automne dernier avaient séché, coincées entre les pages d’un dictionnaire tandis que d’autres étaient fraîchement tombées des arbres. Mon loulou a largement préféré manipuler les feuilles « fraîches » moins friables et plus vives que leurs vieilles copines.

Etape 3 : Coller et raconter une histoire autour d’un arbre prêt à hiberner

Pour la figure imposé, j’ai choisi un fonds noir afin que les couleurs ressortent bien : Lutin a collé le tronc d’arbre, les trois sortes de feuilles, un escargot, Pierre Lapin et un nounours rebondissant sur les feuilles volant au gré du vent. Il n’a pas aimé coller les feuilles sèches trop délicates et a trouvé assez bizarre le collage des pelures de crayons qui s’effritaient entre ses doigts et nécessitaient une généreuse quantité de colle.

Pour la figure libre, Lutin s’est montré très poétique ! Il a choisi un fonds orange, plus gai et de la couleur de l’automne quand même ! Il n’a sélectionné que de fausses feuilles décalquées, plus aisées à coller. Fan de stickers, il a créé un gros animal imaginaire mi-feuille, mi-escargot rond comme une balle sur laquelle une petite fille se promène en équilibriste. Il a absolument voulu rajouter des papillons « parce que c’est tellement joli et puis on n’a qu’à dire que ce sont les derniers papillons de l’année » et des fleurs « parce que même en automne, on en trouve dans le jardin ». Ernest Blaireau a grimpé tout en haut de l’arbre pour trouver une proie à manger tandis que le violoniste aux longues jambes tente de lui échapper en courant et sautant sur les feuilles mortes. En vrai, j’adore l’entendre me raconter ses dessins…

Au fait, si vous avez aimé notre arbre, vous aimerez peut-être aussi notre hérisson en feuilles d’automne ici !