La césarienne est un sujet tabou pour certaines femmes qui la vivent comme un drame. Pourtant en France, une femme sur cinq accouche par césarienne… Et comme j’ai la poisse j’aime bien les challenges, ce genre de péripétie était pour moi ! La littérature en la matière n’est pas toujours rassurante, parfois culpabilisante et les sites d’entraide autour de la naissance par césarienne laissent augurer une expérience traumatisante. Alors face au manque de témoignages réconfortants, je ne peux pas m’empêcher de mettre mon grain de sel : futures mamans, rassurez-vous !
Je tiens à préciser que je ne prône pas la césarienne de convenance. J’ai moi-même tout essayé pour mettre au monde Lutin par voie basse. Mais quand on a affaire à une forte tête dont la période d’opposition ne commence pas vers l’âge de deux ans mais plutôt vers « moins deux mois », il faut bien s’adapter. Car mon acrobate qui n’en fait décidément qu’à sa tête, anticipait déjà, comme 3 ou 4% de ses congénères, la vie terrestre en décidant que flotter assis, la tête en haut, c’est bien plus confortable que vivre la tête à l’envers.
PS concernant la photo : toute analogie entre une maternité et une clinique pour pachydermes n’est que pure coïncidence.
Quand la césarienne devient inéluctable…
Qui dit présentation en siège dit possible césarienne. A la simple évocation du mot, mon sang n’a fait qu’un tour et j’ai tout essayé pour me tirer de ce mauvais pas. J’ai commencé par un peu de psychologie. Et me voilà parlant à mon ventre, expliquant que je n’appréciais pas du tout cette mauvaise blague et que s’il ne se décidait pas à rentrer dans le rang, il allait voir ce qu’il allait voir, non mais ! J’ai enchaîné avec la pratique quotidienne de postures ridicules censées faciliter le retournement. Et puis j’ai tenté l’acupuncture mais quelques petites aiguilles plus tard, rien n’y faisait face au renégat… Mon gynéco m’a alors proposé la version par manœuvre externe vers huit mois de grossesse : il s’agit là de tenter de retourner le fœtus à travers la paroi abdominale. L’âme charitable qui m’avait conté son expérience me prédisait une souffrance terrible… C’est donc tel le condamné à l’échafaud pleine d’espoir et de courage que je me présentais à la maternité pour le chantier de la dernière chance. Dans mon cas, et bien que je n’ai qu’une résistance toute relative à la souffrance, la douleur a été très largement supportable. Peut-être parce que les médecins n’ont pas insisté face à l’obstination de la tête de mule qui logeait dans mes entrailles. Moi primipare avec un gros pépère bien accroché à l’envers, il était temps de capituler.
Des questions plein la tête
J’ai eu environ deux petits mois pour apprivoiser l’idée d’une césarienne. Et quand on est plongé dans le vif du sujet, les hormones aidant, on se pose des questions stupides inattendues. Est-ce que ça fait mal ??? On dit que la péridurale ne fonctionne pas toujours pour un accouchement classique, mais comment être sûre que mon bas ventre sera bien endormi ? Est-ce que la césarienne ultra-médicalisée ne va pas me voler ce précieux moment de la naissance ? Est-ce qu’on va me séparer longtemps de mon bébé ? Est-ce que je serai sur pieds rapidement ? Est-ce qu’on ne va pas déranger Lutin tranquillement endormi qui n’avait pas forcément envie de montrer sa bouille à la date choisie ? Bref un tas de questions fourmillent dans ma tête.
Le déclic qui m’a permis de positiver
Le web est plein d’articles médicaux très barbants techniques et de mères césarisées déprimées. Pas très folichon comme entrée en matière. Mais la remarque de la sage-femme qui animait ma séance d’aquagym a changé mon regard sur la question avec ses mots magiques : « je suis triste quand une femme déprime parce qu’elle a le sentiment de ne pas avoir mis au monde son enfant. La césarienne est aussi un accouchement, par voie haute certes, mais un accouchement quand même, qui ne n’enlève rien à la maternité ». Et que les masochistes les femmes qui auraient préféré un enfantement dans la douleur totalement naturel se consolent, la douleur on la ressent bien dans sa chair, avec un léger décalage…
Au bloc opératoire : une fracture entre rêve et réalité
Dans ma maternité, les papas n’entrent pas en salle de césarienne . Personnellement j’aurais préféré l’avoir à mes côtés, c’est peut-être mon seul regret dans cette affaire rondement bien menée pour le reste…
Au bloc, je me suis vite retrouvée entourée d’un personnel super sympa. Tout le monde était zen, sauf moi. Et ça plaisante, ça prépare le bracelet du lutin. Ah oui, il va vraiment sortir tout à l’heure, difficile à réaliser, tout se bouscule dans ma tête et pas un visage familier à l’horizon pour en discuter… Et puis arrive le moment fatidique de la rachi-anesthésie. J’ai le droit de dire que j’ai la trouille et que j’aime pas les piqûres ? Je fais le dos rond, une infirmière détourne mon attention et hop, rien senti ! Là on dresse un champ opératoire devant moi, j’ai une terrible envie de voir (est-ce mon goût pour la série Dexter ?) mais je ne suis pas certaine que ce soit une bonne idée pour ma future santé mentale. Et voilà qu’il me reprend l’envie d’hurler au futur papa de rentrer illico presto dans cette salle froide. Non mais, ça va pas la tête de m’abandonner en plein drame ! Le stress monte. C’est un peu comme le jour où j’ai passé mon permis pour la troisième fois. Il me faut des tranquillisants. On n’a pas des anxiolytiques pour tenir l’accouchement ?!? Une âme charitable vient à mon secours et tape la discute avec moi… On se croirait au bistrot du coin. D’ailleurs, j’ai l’impression d’avoir trop bu, et ces nausées… Je vais défaillir… Et hop une petite potion magique de ma bonne fée anesthésiste dans mon cathéter et ça va mieux ! C’était une chute trop rapide de tension. On me ré-oxygène et tout va bien. Je plane un peu, hum je ne sais pas à quoi je suis shootée mais c’est cool ce cocktail… Pendant ce temps, je ne savais pas que le gynéco avait déjà commencé son boulot. Je comprends aux exclamations que j’entends que mon lutin fait des siennes : il n’a pas bien envie d’être délogé et s’accroche bien haut dans mes entrailles mais – leçon numéro 1 – c’est pas lui qui commande ! Et le voilà déjà parmi nous en moins de temps qu’il ne faut pour dire ouf !
Mais aussi un grand moment inoubliable
Je ne perds pas une miette des commentaires élogieux adressés à MON bébé. On me le présente immédiatement et je ne crois pas que je n’aurais pu être plus émue, plus fière, plus heureuse dans un autre contexte. Le mode d’accouchement n’enlève rien aux émotions de la première rencontre. Un petit bisou et vite le voilà parti pour les premiers soins avec son papa. Le temps, une demi heure environ, que le gynéco termine sa couture et qu’on m’emmène en salle de réveil me paraît être une éternité. Mais alléluia ! Je retrouve enfin ma famille dès la salle de réveil. Lutin est emmailloté comme un sushi et on me propose le corps à corps et la tétée d’accueil. Je trouve que mon fils est extraordinairement doué pour téter, cette première mise au sein n’est absolument pas douloureuse… Enfin c’est ce que je croyais jusqu’à ce que les effets de l’anesthésie se dissipent… Mais c’est qu’il pince fort ce petit goulu ! On aurait pas un peu de morphine en rab ? Dans certaines maternités, la salle de réveil commune à tous les opérés ne permet pas de retrouver son bébé et j’imagine que l’attente est longue dans ce cas… Donc un conseil, renseignez-vous à l’avance sur les pratiques de votre maternité.
La suite, pas si terrible que ça !
Quand les effets de l’anesthésie se dissipent, les antalgiques injectés sous perfusion prennent le relais et la douleur est bien maîtrisée. Bénie soit la science et ses progrès ! Mon bébé a pu passer la nuit à mes côtés, je l’ai mis au sein dans des positions finalement assez confortables avec l’aide des sages-femmes qui me l’apportaient à la demande. J’ai aussi pu le confier quelques heures à la nursery pour dormir. Bref, c’était comme je l’entendais !
Que les martyres qui souhaitent vivre pleinement la sainte douleur de l’enfantement se rassurent, la revoilà dans toute sa splendeur au moment du premier lever le soir même ou le lendemain matin. Quand on se déplace clopin-clopant, courbée comme une vieille bique avec une tête qui tourne comme un manège, il ne manque plus que la canne pour compléter le tableau. Et attention, interdiction de rire ou de tousser : c’est péché ! Une petite blague du papa qui veut détendre l’atmosphère et me voilà pliée en deux ! C’est vrai que là, ça fait mal, on réalise que c’est bien une opération. Et que dire du premier pipi après le retrait de la sonde urinaire (attention âmes sensibles, s’abstenir : je n’ai jamais dit que le sujet était super sexy !) : ça brûle et puis on a l’impression que toutes nos entrailles vont tomber dans la cuvette des toilettes. Pas un vrai accouchement après ça ??? Bon rassurez-vous, les douleurs ne durent pas longtemps, elles s’atténuent très vite. Et avec elle, s’en va le sentiment qu’on va se retrouver toutes tripes dehors au moindre mouvement. Couchée, je n’ai jamais eu mal. A la fin du deuxième jour, j’avais apprivoisé la marche pour supporter la douleur sans grosses difficultés. Le troisième jour, je donnais le bain à Lutin et tournais déjà dans la chambre comme un lion en cage. Après, de retour à la maison, il faut faire attention, ne pas porter de poids lourds, ne pas en faire des tonnes pour éviter l’éventration mais rien qui ne nous empêche de vivre normalement.
Tordons le cou aux idées reçues
Oui on peut allaiter sans problème après une césarienne. Je n’ai jamais eu à donner de biberon de substitution, tout s’est super bien passé et mon bébé a été nourri ainsi pendant cinq mois.
Mon utérus a repris sa place rapidement et sans douleur. Dans mon cas, les lochies n’ont duré que trois jours ! Oui, je répète trois petits jours et pas des semaines comme j’ai pu le lire ici ou là… Bon là-dessus chacune est différente mais moi qui avais prévu une tonne de serviettes XXXL, les voilà refourguées dans leur intégralité à ma copine qui en a fait grand usage, malgré un accouchement des plus classiques.
La cicatrice ? Elle est impressionnante au début. « L’Etrange Noël de Monsieur Jack », vous connaissez ? Et bien Monsieur Jack, il état là, imprimé sur mon bas ventre… Mais on est pas obligé de l’observer à longueur de journée. Et puis les agrafes sont retirées sans AUCUNE douleur, une semaine plus tard. Et deux ans après, que reste t’il de cet affreux sourire rouge vif ? Une cicatrice fine et discrète. Invisible en maillot, elle est juste là comme un vieux souvenir presque effacé qui me rappelle qu’un jour j’ai porté mon enfant… Alors je l’aime bien. Un conseil toutefois. Si vous êtes une adepte des pantalons et des sous-vêtements taille-basse, oubliez les pendant quelques mois et prévoyez des culottes de grand-mères bien hautes, bien moches mais top confort !
Rééducation abdominale ? Beurk, du sport quelques mois après la césarienne ! Mais finalement mes 10 séances se sont transformées en cinq séances dont trois passées à simplement décoller la cicatrice pour éviter les adhérences. Je suis donc la preuve vivante que même coupée en deux, on peut garder son tonus musculaire d’avant grossesse et retrouver un ventre plat !
Comment voir la césarienne en rose
Il est pour qui le plus beau bébé de la maternité ? Le tout beau, tout rond, frais comme un gardon, pas fripé et pas déformé par le bassin ? Il est pour Bibi évidemment… Les petits gnomes difformes et asymétriques, c’est pour les autres hihihi !
Ensuite qui continue à être chouchoutée quand généralement les regards ne sont plus tournés que vers le nouveau venu, c’est encore Bibi ! Et ça, c’est bon pour le moral !!!
Quant à l’ami périnée, si on l’a suffisamment entraîné et ménagé pendant la grossesse, pas besoin de séances de rééducation. Et qui pourra se vanter de rester étanche même à 90 ans sans aucune rééducation, ce nième petit tête à tête médical très glamour ? C’est toujours Bibi…
Bibi qui d’ailleurs ne sait pas ce qu’est une contraction, une épisiotomie ou des forceps…
Et puis on en connait beaucoup des naissances où Lutin sort en cinq minutes comme une rose au milieu d’une nuée d’étoiles, sur un drap immaculé, aidée par une maman qui expire avec grâce, dans une toilette élégante ? Car entre le projet de naissance des contes de fée et le tunnel béant qui permet la sortie du nain, les nausées, vomissements, et autres désagréments qui feraient la joie des scatophiles, la naissance par voie basse me semble quand même loin du poème idyllique.
En conclusion
Voilà, c’est tout ça une césarienne : du stress, des tonnes d’émotion, de la vraie douleur mais pas insurmontable… Tout ce qui fait une naissance finalement. C’est vrai que la mienne s’est bien déroulée : programmée, sans dommages collatéraux, du temps pour s’y préparer. Le choix de la maternité, l’écoute et la disponibilité du corps médical est aussi primordiale pour que la naissance reste un heureux événement… Car une césarienne n’est pas un drame, c’est juste une autre façon de mettre au monde son enfant. Moi, j’ai préféré commencer une histoire d’amour avec le nouveau venu qui me tendait les bras plutôt que de verser des larmes sur un accouchement idéalisé.
Voici une courte vidéo d’une naissance par césarienne
Pomdepin a écrit
Complètement d’accord avec toi! J’ai eu trois césariennes (sur 5 accouchements), et je n’ai pas le choix. Il faut arrêter de traumatiser les futures mamans. Ce qui compte, c’est quand même le résultat, le bébé, pas la manière dont il vient au monde!
Maman raconte a écrit
Merci : arrêtons de traumatiser et de culpabiliser les futures mamans !!!
marie diabolocitron a écrit
J’ai vraiment adoré cet article, ton recit est tres positif et c’est vrai que ca fait du bien de trouver ca sur le web !
J’ai eu une cesa aussi, mais que j’ai extrêmement mal vécue : cesa d’urgence et plein de choses qui ont fait que…
Mais c’est bien d’avoir un message plus positif !
Maman raconte a écrit
Les césa d’urgence sont effectivement plus souvent mal vécues… Il faudrait déjà commencer par préparer toutes les futures mamans à l’éventualité d’une césarienne et être plus pédagogique dans les cours de préparation à l’accouchement pour changer les mentalités.
Lauréa a écrit
Chouette article, comme toi j’ai eu une césarienne parce que ma fille était une siège du début de ma grossesse à la fin, malgré les « tu vas te retourner oui » en boucle matin, midi et soir.
On m’a demandé si je voulais la faire sortir par voix basse, mais n’ayant pas eu la radio du bassin, j’ai dis niette et amen à la césarienne. Et je ne regrette pas mon choix (Bon le jour d’après quand on a voulu me lever, j’ai dis merde et j’ai regretté ), j’ai une cicatrice qui ne se voit plus trop, et j’avais un beau bébé à la maternité, et chaque sage femme ou aide soignante qu’il la voyait me disait : » ah tiens c’était un siège » … Oui apparemment ils se reconnaissent.
En tout cas bravo pour cet article qui dédramatise la césa ^^
admin a écrit
MERCI ! Effectivement on peut parfois tenter l’accouchement par voie basse pour certains sièges si certains critères stricts sont respectés (taille du bassin, poids du bébé…). L’accouchement est toutefois plus difficile qu’un accouchement classique car la sage-femme ne peut pas aider la maman à faire sortir le bébé…
Océane a écrit
Coucou! je suis tombée par hasard sur ton article, enceinte de 7 mois et demi, mon bébé est en siège et je lisais beaucoup de choses négatives sur les accouchements en siège ! ça me fait très peur surtout pour mon premier bébé, je sais qu’elle peut encore se retourner mais on ne sait jamais…
Ton article m’a vraiment confortée dans le fait que la césarienne est quand même un moment de bonheur et non une « opération » et que l’émotion est quand même là.
J’ai même versée ma petite larme.
Merci pour ton article, je le met dans mes favoris pour le relire quand je n’aurai pas le moral.
Maman raconte a écrit
Ne t’inquiète pas ! Les forums sont remplis de futures mamans qui se posent pleins de questions et de mamans qui, ayant mal vécu leur césarienne, recherchent du soutien et ne sont donc pas source de réconfort. Pourtant dans l’immense majorité des cas, ça se passe très bien mais comme les mamans sont très occupées par leur bébé, elles ne traînent pas sur les forums de césarienne. Ça se passe généralement bien quand la césarienne est planifiée. Et si je devais un jour en avoir une autre, je t’assure que ça ne m’effraierait plus. Rassure-toi, l’émotion est là, même quand le papa attend derrière la porte. Renseigne-toi bien sur les pratiques de ta maternité et n’hésite pas à leur exprimer également tes souhaits, c’est important de pouvoir en parler avant.
Millie a écrit
J’aime ton article ! J’ai eu un premier accouchement par césarienne. Moins « supportable » que le tien en ce sens où c’était une « vraie » urgence, ma vie était en péril, et s’en est suivi une chirurgie un poil plus lourde (donc douleurs plus lourdes aussi). Un genre d’échec de mon corps à ce moment là. J’ai mis longtemps à accepter d’être un « cas particulier », de ne pas forcément pouvoir clairement exprimer mon ressenti… Parce qu’au final, je ne connais personne avec la même histoire que moi, et j’ai mal vécu mes sentiments, entre la fierté de cette si jolie créature, ce regard de la première minute, et la peur incommensurable, de la laisser partir, pour moi rejoindre les soins intensifs…
Etre d’un côté heureuse qu’elle soit bien, de l’autre effrayée d’être aussi mal…. J’ai étais un yoyo humain, qui ayant vécu la césarienne à la façon dont tu la décris, a bien mal supporté les suites moins heureuses…
Ça me plaît de lire enfin, que non, je n’ai pas rêvé, la « première partie » n’est pas qu’une divagation de ma part, j’ai bel et bien « accouché », mes ressentis furent bels et biens ceux d’une femme devenant mère, et oui, ce sont les suites qui ont faussées mon jugement. Merci !
Maman raconte a écrit
Je comprends qu’une césarienne d’urgence aux suites forcément plus compliquées soit difficilement vécue. C’est vrai que moi j’ai eu de la chance. Merci pour ton témoignage !
anais a écrit
J’ai beaucoup aimé l’article que tu as écrit. J’ai eu cette chance de donner naissance par voie basse sans péridurale, malgré la ventouse, j’ai fait un accouchement comme je l’imaginais !
Je suis tout à fait d’accord que les cours de préparation ne sont pas assez approfondis sur la question de la césarienne et le vécu dans beaucoup de maternité. Là aussi, je dois dire que j’ai eu la chance d’avoir une sage femme extraordinaire qui a essayé d’expliquer à celle qui avait peur que l’important c’est le bébé. D’ailleurs, je me souviens qu’elle nous avait parlé d’obstétriciens qui demandaient à la futur maman de pousser au moment de sortir le bébé pour qu’elle se sente active …
Après je reste convaincue que l’utilisation de la péridurale à gogo augmente la risque de césarienne d’urgence. Là aussi pour celle qui peuvent accoucher par voie basse, il y a un énorme travaille pour motiver / accompagner / expliquer la douleur et la ressentir comme étant une douleur « positive », mais je comprends tout à fait qu’on la demande quand on en peut plus 🙂
Merci pour cet article, j’espère avoir un autre enfant, qui sait… peut-être ne viendra-t-il pas comme le premier et ton témoignage m’aura aidé !
Maman raconte a écrit
Merci de ton témoignage. C’est vrai que le rôle du corps médical dans la façon dont on vit un accouchement, une césarienne en l’occurrence, est capital.
VERane a écrit
Bonjour à toutes, cesarienne programmée pour ma part,ce qui m’a gêné c’est que je n’ai vraiment pu profiter de ma fille qu’après la salle de réveil,soit presque 2h après,et je voudrais insister sur une chose c’est qu’effectivement,même après une séparation si « longue »,l’allaitement se fait très bien:à 9 mois toujours allaitée ! Merci pour cet article !!!
Maman raconte a écrit
Merci de ton témoignage ! Ne pas pouvoir profiter de son bébé dès la salle de réveil, c’est souvent le cas dans les maternités où la salle de réveil des césarisées est commune à celle des autres opérés. Moi j’ai eu cette chance d’avoir une salle de réveil dédiée, ce qui m’a permis de profiter de mon fils très vite.
Élodie a écrit
Ton récit est extra!
Enceinte de 8 mois, bébé girl est toujours en siège… Elle peut se retourner n’importe quand dit-on. Et gygy a même proposé une version manuelle au prochain rendez-vous. Seulement voilà, si ma grossesse n’est pas trop difficile jusque là, elle n’est pas exemplaire non plus! Des soucis de tension, une demoiselle qui fait les montagnes russes avec son poids… Hors de question de la mettre en danger! D’autant plus qu’elle ne montre aucun signe de sortie future (pas de contraction et col bien fermé, mais où est la clé bon sang???)
Du coup la césarienne est prévue pour dans moins d’un mois (DPA le 8 novembre et césa le 20 octobre)!
Tout ça pour dire que, comme d’autres l’ont si bien rappelé, quand on cherche « césarienne » sur le net, on ne trouve que des avis négatifs! Je suis plutôt sereine quant à cet accouchement qui approche, mais ton récit me fait grandement du bien quand même!
C’est vrai ça! Nous sommes au 21ème siècle, qui a dit que les césariennes n’étaient pas un « vrai » accouchement? Après tout, elles ne sont pas plus ou moins médicalisées qu’un accouchement par voie basse! C’est une opération, certes, mais je préfère largement que ce soit programmé (avec antécédents bien sûr, pas de caprices non plus hein!), plutôt que de pleurer sur mon sort, faire ma têtue et mettre en danger mon bébé!
Enfin du positif oui!
Maman raconte a écrit
La césarienne est avant tout la mise au monde d’un enfant, celui de la rencontre avec notre bébé. Dans la très très grande majorité des cas, il n’y a pas de complications, surtout pour des césariennes programmées (je ne dis pas cela par hasard, je suis très proche des milieux médicaux de par mon environnement familial). Alors oui, on a mal au ventre les premiers temps mais encore une fois rien qui ne soit pas supportable, rien qui ne puisse être soulagé par des antalgiques, rien qui ne nous empêche de vivre normalement et de nous occuper de notre enfant. Avant de la vivre, la césarienne m’angoissait un peu (tout comme un accouchement par voie basse m’aurait certainement angoissé) mais aujourd’hui si je devais accoucher de nouveau par césa, je serais complètement sereine. Je te souhaite une merveilleuse rencontre avec ton bébé !
claire83 a écrit
Bonjour et merci pour ce poste salutaire! Je vais être cesarisee dans moins d’une semaine (bébé en siège, bassin étroit, peu de liquide amiotique…bref la total), et bien sûr les commentaires sur internet m’ont davantage stressée que l’idée même d’être evicerer (j’aime bien ton image de Mr Jack!!). Ton témoignage m’a donc rassuré même si la vidéo à la fin me rappelle à quel point nous sommes de la viande à découper (âme sensible s’abstenir 🙂
Maman raconte a écrit
Si la césarienne est programmée, toutes les conditions sont réunies pour que ton accouchement se passe bien ! Je te souhaite une très belle rencontre avec ton bébé 🙂
Natalia a écrit
Merci pour cet article rassurant. Les forums sont chargés de messages négatifs. Certaines femmes semblent se délecter en étalant les détails inquietants, les sous entendus angoissants et autres expériences dont la lecture engendra stress et mal etre (pour ma part en tous cas). Sorte de rite initiatique entre femmes (« tu vas voir ce que tu vas vivre, toi la novice de la cesa).
Alors encore un grand merci. J’aborde cette étape un peu plus sereinement !
Maman raconte a écrit
C’est exactement pour « contrer » tous ces messages négatifs présents sur les forums et forcément démoralisants pour les futures mamans que j’ai souhaité montrer que la césarienne était, dans la grande majorité des cas, une merveilleuse expérience, celle tout simplement de la naissance de notre enfant Je te souhaite un bel accouchement !
Cécilia a écrit
Comme toutes les autres mamans, j’ai beaucoup aimé cet article. D’ailleurs, au risque de me retrouver clouée au pilori par des congénères traumatisées par l’expérience, cela n’a pas été si éprouvant de mon côté. Et pourtant…j’ai eu la chance inestimable de vivre 25 heures de travail au terme desquelles le personnel médical m’a annoncé que la césarienne devenait indispensable. Tout dépend de la structure dans laquelle on souhaite accoucher. Peut-être qu’au CHU, ils auraient tenté l’accouchement par voie basse mais dans une clinique privée, ils ne prennent aucun risque. Donc, me voilà, comateuse (après deux nuits blanches) et anesthésiée par la péridurale, emportée en urgence au bloc pour la césarienne.
Honnêtement, tout s’est très bien passé. Je regrette simplement d’avoir été si épuisée et de n’avoir peut-être pas bien réalisé la naissance…ah oui et aussi d’avoir rendu une partie de mon dîner sur mon cher et tendre, sexy en diable dans sa combi bleue, arborant fièrement une ravissante charlotte. Parce que oui, ils n’y sont pas allés de main morte pour aller la chercher, ma Poupinette! Mais, le retour à la chambre s’est fait dans la douceur, j’ai pu allaiter ma fille et je n’ai eu que peu de douleurs en comparaison de ce qu’on m’avait annoncé. J’ai pu marché dès que la sonde a été retirée et ai été capable de lui donner son bain. Et, au bout de dix sept mois, ma cicatrice ne se voit quasiment plus. Etant donné sa localisation, à moins d’aimer le naturisme, personne, à part tendre moitié, ne risque de tomber dessus par inadvertance. Pour conclure, ce n’est pas parce que je l’ai sortie par en-haut que ma fille n’est pas la plus belle et la plus merveilleuse du monde (et pour la rééducation du périnée, c’est beaucoup moins fatigant!)
Maman raconte a écrit
Merci de ce témoignage positif ! Au final j’ai certainement été beaucoup moins fatiguée parce que ma césarienne étant programmée, je n’ai pas subi des heures de travail avant de passer au bloc. Et puis n’ayant pas mangé avant l’intervention, il n’y avait pas de risque que mon repas reparte un peu plus tard. Mais pour le reste, nous avons bien vécu la même et heureuse expérience en ces jours où nous sommes devenues mamans.
Olisha a écrit
Merci pour ton texte, il m’a fait sourire et me permets de mieux appréhender ma deuxième césarienne (1ère mal vécue).
C’est important surtout quand le papa ne comprends pas toujours nos états d’esprits.
Bonne continuation… 🙂
Lucie-Rose a écrit
Bonne chance pour ta deuxième césarienne ! C’est très difficile de faire comprendre au papa toutes ces choses qu’il ne vivra jamais dans sa peau d’homme… L’important c’est qu’il soit malgré tout présent et nous soutienne à sa façon 🙂
Charlotte a écrit
Tiens, j’ai cru que c’était moi qui racontais ma césarienne, dans cet article ! Quasiment rien à changer, pour mon « cas »…
Et je dis comme les autres ceci : AUCUN problème pour allaiter mon bébé, alors qu’il s’est passé plus de deux heures entre sa naissance et le moment où j’ai pu la mettre au sein…
J’ai juste eu un peu plus de douleurs que ce qui est raconté dans cet article, car cela dépend de chaque personne, et moi, j’étais crevée depuis des mois par ma grossesse, donc, ma fatigue a sans doute aggravé les douleurs… Mais elles ont été toujours supportables, ou bien parce que les médicaments me soulageaient bien, ou bien parce que pour les seuls deux moments (quelques minutes) assez douloureux, ça a duré justement peu de temps : le premier lever le jour suivant l’opération, et le retrait des agrafes.
Les semaines suivantes, j’ai eu pendant 10 jours une douleur bien soulagée par les médicaments, qui s’estompait de jour en jour, et entre entre le 10ème jour et à peu près le 30ème, plutôt une « gêne », et plutôt dans les moments où je faisais des efforts, plutôt quand j’étais très fatiguée…
Et un mois après la césarienne, plus aucune sensation désagréable (à condition de ne pas appuyer sur la cicatrice) .
Trois mois après (aujourd’hui) : je viens d’appuyer sur ma cicatrice pour voir ce que je sentais… RIEN ! Et c’est une jolie ligne horizontale de 10 cm et quelques, qui est maintenant rose foncé, et je sais qu’un jour ce sera une ligne blanche, vraiment très discrète, car en plus, cachée dans les poils pubiens (en haut de la zone où ils poussent, donc c’est couvert par tous les slips même tombant assez bas) .
Si comme moi vous avez une cicatrice d’appendicite, c’est exactement pareil, la cicatrice de césarienne, au bout d’un certain temps : une ligne blanche très discrète (mais un peu plus grande que celle de l’appendicite) . Sur une peau de femme « blanche », ça ne se voit quasiment pas. Un souvenir, pour vous et le papa, de la naissance de votre enfant…
Au fait, à propos de papa : pendant environ deux mois, il faut éviter de toucher la cicatrice, seule contrainte, pour les relations sexuelles. Mais une excellente nouvelle : le périnée est en principe peu ou pas du tout relâché, après une césarienne. La grossesse peut cependant l’avoir relâché (dans mon cas : juste 4/5 séances de 30 minutes de rééducation du périnée – et avant cette rééducation, seul signe de relâchement : des fuites d’urine en éternuant)
Bilan personnel : pour ma prochaine grossesse, si on m’annonce que je devrai avoir à nouveau une césarienne, je serai soulagée… Car je saurai à quoi m’attendre ! D’ailleurs, le super gynéco qui m’a suivie et a fait la césarienne, qui est du genre très prudent, ne m’a rien dit sur une grossesse rapidement après, car il n’y a pas de risques réels (dans la majorité des cas) .
Et n’oubliez pas : vous serez de grandes stars de cinéma, pour toute la vie, pour vos enfants, vous les « césarisées » !
Lucie-Rose a écrit
Un GRAND MERCI pour ce long témoignage super positif !!! C’est vrai que de mon côté, je n’ai que très peu ressenti de douleur, peut-être grâce aux antalgiques les premiers jours, peut-être grâce à ma constitution, peut-être juste parce que j’étais focalisée à 100% sur mon bébé plutôt que sur le reste. Je me rappelle de cette impression d’avoir un nœud dans le ventre qui m’empêchait de me redresser complètement les premiers jours mais ça n’a pas duré… Les agrafes, je m’en faisait tout un monde mais par chance je n’ai vraiment rien senti… Merci au passage à la très douce infirmière qui m’a prise en charge ! Quatre ans presque jour pour jour après ma césarienne, la cicatrice est si fine et si discrète qu’on pourrait la confondre avec une vergeture… Un doux souvenir pour un jour si exceptionnel !
Charlotte a écrit
Ca alors, « maman raconte » est lyonnaise ! Moi, je suis pas loin de Lyon… J’en profite pour ajouter que maintenant, les césariennes sont presque de la routine, même dans les « petites » maternités…
Et si votre « cas » césarienne est un peu spécial, pour des jumeaux par exemple, aucun risque ne sera pris, vous accoucherez dans une maternité d’un certain type, correspondant au niveau de risque de votre grossesse et accouchement : c’est le gynéco pendant votre grossesse qui vous le dira, ou alors, vous serez transférée; c’est arrivée çà une copine, transfert par hélicoptère pour une césarienne en urgence, pour ses jumeaux : tout s’est très bien passé, même si pour elle et son mari, l’annonce de la césarienne et du transfert avaient été un moment de stress.
Charlotte a écrit
Désolée pour les fautes ci-dessus (dans le dernier paragraphe) .
Lucie-Rose a écrit
Ah ça oui !!! Je baigne dans le milieu médical et je confirme qu’une césarienne est une opération routinière pour tout gynéco obstétrique.
Banou a écrit
Après une voie basse avec un gros bébé en siège, je pense à la césarienne. Mon accouchement s’est bien passé, sauf à la fin où, épuisée, je n’ai pas été aidée pour gérer douleur et poussée. Ma fille a eu du mal à sortir, elle était bleue et ne criait pas. On l’a crue morte, et cette minute avant laquelle personne ne nous a rien dit était la plus longue de ma vie, pour le papa aussi.
Bébé 2 est en siège pour le moment, mais comme il semble que c’est la forme de mon utérus qui veut cela… J’avais tenté haptonomie, acupuncture, ostéo, chansons, positions diverses, version… Je me pose des questions sur une césarienne, même si dans ma mater ils sont pro voie basse…
Lucie-Rose a écrit
Dans ma maternité aussi ils privilégient fortement les accouchements par voie basse mais je n’ai médicalement pas eu le choix donc la question ne s’est pas posée chez moi. Je comprends le dilemme mais dans ce cas, je ferais confiance au corps médical qui est là pour nous guider et nous aider à faire les choix les plus sûres pour nous et le bébé…
julie succart a écrit
Bonjour
je suis étudiante infirmière et je finis doucement mon mémoire de fin d’étude, qui porte sur la cicatrice chez la femme
je souhaiterai utiliser votre article dans mon mémoire.
bien sur je vous citerais comme pour toutes les sources que j’ai utilisé jusqu’à présent.
le seul passage important pour moi porte sur votre cicatrice, la façon dont vous l’avez décrite.
votre témoignage était très intéressant est le reflet de ce que j’ai pu retrouver lors de mon en stage en maternité.
merci d’avance
julie la jeune étudiante infirmière =)
Lucie-Rose a écrit
Je serais ravie de figurer dans un mémoire d’infirmière donc pas de problème pour utiliser mon article à ces fins !
Escarpins et Marmelade a écrit
Bravo pour cet article gai et pimpant qui donnerait presque envie d’accoucher par césarienne !
Je suis d’accord avec toi : accoucher par césarienne n’enlève rien à la magie de la première rencontre. J’ai été bouleversée moi aussi ♡
Lucie-Rose a écrit
Merci à toi ma belle ♡ ♡ ♡
Je ne suis pas une poule a écrit
Eh bien je suis en effet persuadée que la césarienne ce n’est pas la mer à boire (mais le lire, et bien écrit en plus, c’est encore mieux !) surtout que j’ai déjà vécu 2 cœlioscopies et 2 FIV alors les opérations et les aiguilles ça ne me fait pas plus flipper que ça… Et puis, si je dois être totalement honnête, l’impatient et que je suis est ravie d’accoucher avec deux semaines d’avance alors que pour Bébou j’ai dû attendre 5 jours après terme!
Lucie-Rose a écrit
C’est vrai que l’accouchement prématuré est un gros plus quand la fin de la grossesse devient pénible avec notre gros ventre de baleine ! Et puis tu es une warrior, tu n’es plus à ça près ! Bon accouchement ma belle !
delphine a écrit
Merci pour cet article ! Il décrit parfaitement les sensations que j’ai vécu lors de ma césarienne en urgence mais aussi les effets post-op.
Ça fait du bien à lire !
Lucie-Rose a écrit
Merci beaucoup ! On entend tellement de choses négatives sur la césarienne alors qu’elle n’enlève rien à la magie d’une naissance…
Van Raciti a écrit
génial pour ces beaux partages.
Lucie-Rose a écrit
Mais de rien ! Bon accouchement !