Le sourcil ébouriffé, il est là, assis sur une chaise dans ce grand hall de gare, les traits du visage tirés et le dos voûté, une gabardine grise soigneusement pliée sur ses genoux. A ses côtés, une valise en cuir usé, couleur ébène, bouclée par un cadenas doré, une qui ne roule pas, une qu’il faut porter. Un modèle désuet, comme venu d’un autre siècle. L’objet émouvant a su voyager à travers les ans sans que son propriétaire ne s’en lasse. [Lire la suite…]