Le calendrier de l’Avent est une tradition qui n’a jamais franchi la porte de chez moi quand j’étais petite fille. Pas plus que Saint-Nicolas (appelez-moi Cosette et sortez les mouchoirs s’il vous plait). Rattrapée par la coutume depuis la naissance de Lutin, j’ai eu envie de lui offrir avant son troisième noël  un authentique calendrier de l’Avent, une pièce unique aux couleurs des noëls d’antan. Il y a deux ans, je concevais donc moi-même le premier calendrier de l’Avent de Lutin en y mettant tout mon cœur : pour faire simple, j’avais acheté tout le matériel avant de le refiler ni vu, ni connu à ma maman bricoleuse en lui donnant des directives précises sur le résultat final souhaité. Je n’oublierai jamais le visage rayonnant de mon petit garçon lorsqu’il a découvert son calendrier pour la première fois. D’ailleurs, cet enfant, qui est manifestement très attaché à la tradition depuis, ne se fait pas prier pour me rappeler les règles qui régissent la période de l’Avent. Curieusement, il ne se montre pas aussi pointilleux pour assister à la veillée de noël à l’église le 24 décembre… Tout ça pour dire que ce calendrier trônera à nouveau dans le salon dans moins de deux jours. Cette année, je l’ai rempli en m’inspirant du plus joli conte de noël que je connaisse. Voici donc « La maison du Père noël » version Playmobil…

Un calendrier de l’Avent Playmobil pas si simple à composer…

Pendant les deux précédentes années, le calendrier de l’avent de Lutin était un véritable capharnaüm à l’italienne, mélange de Tut Tut Bolides, de pâte à modeler, de produits d’hygiène rigolos, de livres, de petits jeux, de trouvailles de vacances ou de Lego mêlés à un chocolat chaque jour. Cette année, j’ai voulu mettre un peu d’ordre dans tout ça en proposant à Lutin de découvrir durant 24 jours un chocolat (sinon je risque le flop) et une succession de petits cadeaux Playmobil qui lui permettront de composer le monde merveilleux du Père noël. J’avais vu l’idée chez la très inspirée maman clémentine sur son Instagram l’année dernière et mon côté opportuniste lui a ravi le concept cette année. Le hic, c’est que moi, je voulais absolument un assortiment de Playmobil qui ne sont malheureusement plus en vente (ou quand ils le sont encore, c’est à un prix complètement indécent pour des bouts de plastique). Ma quête du calendrier rêvé a donc été bien compliquée et Lutin ne saura sans doute jamais rien de tous mes efforts (ne rangez pas les mouchoirs).

J’avais déjà deux ou trois petites bricoles à la maison sur le thème de noël mais Le Bon Coin s’est montré mon meilleur allié pour composer mon butin : j’y ai trouvé la maison transportable du Père noël (Playmobil 3517), du mobilier supplémentaire (Playmobil 4892 et 5325) et pour les scènes extérieures, le calendrier de l’Avent du Père noël en forêt (Playmobil 4155).

C’est la première fois que j’achète des jouets d’occasion. Je ne suis pas une habituée des brocantes et autres ventes de deuxième main et j’avoue avoir eu quelques réticences à me lancer dans ce shopping version durable : la peur des jouets abîmés, des microbes, des trucs pas nets sur les jouets, toussa, toussa. Mais je n’avais pas le choix : Playmobil n’a pas réédité ces anciens modèles (vous connaissez la rengaine du « c’était mieux avant ma bonne dame ») alors je les ai rachetés à des particuliers avant de les désinfecter à double reprise (chassez le naturel…).

Le plus difficile a été de trouver une maison complète et en bon état : entre les maisons vides, cassées, délestées des trois quarts de ses accessoires ou rééquipées de façon bizarre, je me suis cassée les dents plus d’une fois avant de trouver le modèle d’origine complet que l’on accepte de m’envoyer. Pour le reste, c’était un peu plus facile car l’offre était assez diversifiée. Mais même en étant vigilante, j’ai malgré tout eu quelques déboires en découvrant mes « commandes » : le carton décor soi-disant état neuf mais déchiré à deux endroits et le rocking chair du Père noël cassé. Au final, j’ai dépensé 85 euros pour l’ensemble des lots Playmobil contenus dans ce calendrier. Je ne suis pas vraiment certaine d’avoir fait une affaire mais j’ai au moins ce que je voulais…

Entrez dans le monde merveilleux du Père noël Playmobil !

Le 1^er décembre, Lutin découvrira la maison vide du Père noël ainsi qu’un des personnages figurant parmi mon élevage intensif de vieux barbus. Vous remarquerez certainement la barbe pas très académique du bonhomme central de ce casting. Entre les coiffures à la Mireille Matthieu des Playmobil de mon enfance et la barbe façon Salvador Dali de ce Père noël, les costumiers de la firme ont quand même un sérieux problème avec la mode. J’ai pourtant choisi ce Père noël car c’est le seul qui possède des bottes et une cape amovibles pour affronter les grands froids. Je changerai juste la barbe pour la rendre plus « conventionnelle ».

Et puis au fil des jours, mon petit garçon aura le privilège de construire un petit nid douillet pour son papa noël. Quelques compagnons poilus ou chevelus parmi lesquels le renne Rudolph, deux lutins, deux anges, la mère noël et le petit Nicolas (l’orphelin apprenti du Père noël) lui tiendront compagnie. Mais trêve de bavardages, laissez-moi vous guider pour une visite en avant-première de la plus célèbre maison du Pôle Nord.

Qui c’est qui cloue, qui c’est qui scie, qui c’est qui tape ? Les lutins évidemment qui s’activent dans l’atelier magique du Père noël pour fabriquer des petits jouets pendant toute l’année ! Caisse à outils, établi, papiers cadeaux, couronne de noël et orgue de barbarie (qui joue réellement des airs de noël), rien ne manque pour donner du cœur à l’ouvrage à ces petits esclaves aux oreilles pointues. Inspecteur en chef des travaux finis, le vieux Père noël donne ses directives confortablement installé dans son fauteuil à bascule au son de Vive le vent.

Et une fois les jouets fabriqués, hop, dans l’armoire magique !

Après l’effort le réconfort ! Retrouvons notre petit monde (sauf les lutins esclaves bien entendu) attablé à la cuisine. Vous sentez l’odeur délicieuse des petits sablés à la cannelle de la Mère noël ? Une damnation pour les papilles fabriquée dans les règle de l’art à l’aide de casseroles en cuivre posées sur la bonne vieille cuisinière de mémé.

Après ce petit festin, place à l’entraînement pour Nicolas et le gros barbu tout rouillé qui semble avoir un peu de mal à descendre dans la cheminée sous les yeux d’un Rudolph moqueur. N’aurait-il pas un peu trop forcé sur le sirop d’érable et les cookies fourrés au chocolat ?

Sacré nom d’une barbe, notre père noël décide qu’une balade en forêt sous l’hiver austral aura raison de son embonpoint !

Coucou les bêtes ! Lors de mon voyage en Laponie, je n’ai pas vu de sanglier ni de mouffette (vous avez vu comme je m’y connais en animal inconnu). Passons donc sur ces détails au réalisme douteux et observons nos amis nourrir les animaux. Un peu de ski de fond et quelques glissades en luge pour profiter des plaisirs de l’hiver. Des bûches pour alimenter le stock de bois de la maison. Mais glaglagla, pas besoin de thermomètre aux confins du pays des neiges pour comprendre qu’il est déjà temps pour nos nez gelés de rentrer s’il veulent éviter de connaître le même sort qu’Hibernatus.

De retour à la maison, rien de tel qu’un bon feu de cheminée pour réchauffer nos Lapons transis de froid. Le Père noël lit son courrier et vérifie dans son grimoire magique si ses petits correspondants ont été bien sages (peine perdue). Nicolas et les anges chantent en chœur sous la baguette de la Mère noël. La pièce est un encombrée, comme chez toutes les personnes âgées me direz-vous…

La nuit tombe et il est temps d’illuminer le grand sapin doté de LED dernier cri. Voilà sans doute la surprise que Lutin va préférer !

Mais il se fait tard et nos petits Playmobil du Grand Nord commencent à bailler. Les pantoufles posées au pied de son lit, le vieux monsieur ronfle déjà comme le moteur d’un Babycook grippé. Pas grave, la Mère noël a remplacé son sonotone par des bouchons (en liège, recyclage oblige). Au cas où, un pot de chambre pour deux et hop l’affaire est classée : cela va sans dire, certaines coutumes du passé ne rendent pas nostalgique !

Vous noterez au passage les deux lits jumeaux de cette chambre douillette (ok, je viens de m’apercevoir que le vieux barbu avait mis son lit à l’envers). Oui deux lits comme au bon vieux temps et pas un seul grand lit : il ne manquerait plus que le bon vieux bougre du pôle nord fasse des cochonneries à son âge ! Trêve de bavardages, demain, le Père noël devra brosser et nourrir les rennes puis éplucher son courrier toujours plus volumineux, comme son ventre, alors laissons-le dégonfler roupiller en nous retirant doucement sur la pointe des pieds.

Je ferme la page sur ce joli conte de noël auquel mon lutin croit dur comme fer, lui qui a eu la chance de rencontrer le Père noël dans son village au fin fond de la Laponie finlandaise en mars dernier. J’ai maintenant hâte de le voir jouer et s’inventer des histoires !

Et vous, quel calendrier de l’avent avez-vous choisi ?

Ceci est ma participation avec seulement 15 jours de retard (ou 15 jours d’avance, tout dépend du point de vue) à l’aventure « En avant les histoires » de la fan de Playmobil Calouve.