Je n’aime pas la fête d’Halloween mais parce que je suis une blogueuse opportuniste pour faire plaisir à Lutin, j’ai profité de la foire actuelle aux sorcières et autres horreurs de pacotille pour lui proposer de mettre en cage toute une colonie de monstres rigolos en utilisant la technique du pouring. J’espère juste que Pollock ne se retournera pas dans sa tombe en voyant le résultat.

C’est presque du Halloween…

Je suis une inconditionnelle de Dexter, The Walking Dead et l’Etrange noël de monsieur Jack mais je revendique le droit de ne pas aimer Halloween avec son fond de commerce macabre entre déguisements monstrueux, citrouilles glauques, décorations d’un goût douteux et foire aux cochonneries sucreries chimiques qui gaspillent prématurément les dents des enfants. Je n’ai pas envie de fêter quelque chose qui n’a pas vraiment de sens à mes yeux parce que j’ai dans l’idée que « faire peur » n’est pas positif pour les jeunes enfants, et parce que je trouve indécent de fêter de façon burlesque fantômes et autres personnages funèbres à une période où les endeuillés de l’année pleurent leurs disparus et où j’ai appris, depuis l’enfance, à rendre hommage aux bien-aimés partis trop tôt. Sans renier mes convictions, j’ai cependant découvert l’art du compromis pour l’amour d’un Lutin : pas question de céder sur les bonbons (facile, il n’aime pas ça), ni sur la décoration de la maison (une chance que la moindre araignée en plastique effraie mon petit pleutre) ou encore le déguisement (et toc, il préfère les pompiers aux sorcières et puis dans son école, on ne fête pas Halloween). Bien entendu, Lutin se repaît de temps à autre de livres sur les sorcières et toute leur clique, mais pas parce que c’est Halloween, juste parce que l’histoire lui plait. Pourtant il y a deux ans, j’ai consenti, un peu par défi je dois bien l’avouer, à sculpter un Jack O’ Lantern (dont je me suis vantée ici) dans une grosse cucurbitacée qui nous a tenu compagnie pendant environ trois jours, avant de se dégrader par les entrailles dans un pourrissement nauséabond. L’année dernière, j’avais créé des petits gâteaux monstrueusement exquis et cette année, on remplacera la vraie courge par un gros gâteau au chocolat en forme de citrouille, idée qui a curieusement remporté un vif succès auprès des potentiels consommateurs consultés. Mais pour surfer dans l’air du temps (sachez que la blogueuse renierait ses Louboutin pour s’offrir une petite heure de gloire) et en attendant la crise de foie, Lutin s’est bien amusé à copier Jackson Pollock pour emprisonner quelques monstres pas inquiétants pour deux sous.

Quelques petites bricoles à prévoir avant de commencer

– Une toile cartonnée à peindre (30×40 cm) de 1 mm d’épaisseur,
– De la peinture : gouache bien diluée de différentes couleurs dont le noir !
– Une palette de peintre (ou de petits récipients)
– Une seringue ou un compte-gouttes
– Des piques à brochettes ou piques apéro en bois
– Une assiette jetable
– Des feutres noirs de différentes largeurs
– Des yeux mobiles de différentes grosseurs et de différentes couleurs
– De la colle
– De la ficelle / corde épaisse

Patience : le maître mot pour réaliser ce troupeau de monstres !

Pour réussir ce bricolage, un seul mot d’ordre : prendre le temps nécessaire pour laisser sécher la peinture entre les différentes étapes, autant dire une épreuve de force pour mon impatient Lutin qui avait hâte d’offrir ce tableau à son papa pour qu’il l’installe dans son bureau (si vous enviez mon art de refourguer les œuvres de mon fils, je vous apprendrez un jour tous mes secrets les plus sournois). En attendant, voici pas à pas les étapes de notre DIY d’Halloween.

Lutin a commencé par diluer avec un peu d’eau les différentes couleurs de gouache (pas de noir ou de gris à cette étape).

Puis il s’est appliqué à réaliser d’épaisses taches de couleurs sur la toile, d’abord avec le compte-gouttes puis avec la seringue plus facile à manipuler malgré les apparences. Attention, il faut laisser suffisamment d’espace entre les taches (et nettoyer l’outil entre chaque couleur) !

Sans attendre, Lutin a étalé chaque tache à l’aide des piques en bois pour créer de façon plus ou moins précise des formes rigolotes. Ce qu’il a préféré, c’est la rencontre entre deux couleurs qui, une fois mariées, ont créé de nouveaux tons ! Cela lui a rappelé l’un de ses livres d’école préférés : « Petit jaune et petit bleu ». Ce qu’il a détesté, c’est ensuite devoir abandonner « son travail » pendant une journée le temps de bien faire sécher le tableau.

Mon fils étant un colleur compulsif, voilà l’étape la plus attendue (et pourtant la plus simple) de ce DIY : le collage des yeux de nos bestioles. Choisir l’esthétique de chaque monstre en sélectionnant petits ou gros yeux, œil de cyclope ou paire d’yeux en couleur, œil de biche ou œil du diable a particulièrement plu à mon petit artiste.

Pour donner vie à ses petits monstres, Lutin s’est ensuite attelé au dessin à l’aide d’un feutre noir : bouches, paire de lunettes, sourcils, tout était prétexte à animer ces bestioles rigolotes. Pour aider mon loulou, je lui ai dessiné sur une feuille de brouillon différents exemples de bouches et expressions et il a choisi de recopier celles qui lui plaisaient le plus.

La dernière étape, de loin la plus délicate puisque un tout petit geste maladroit peut à lui seul ruiner tous vos efforts, est le dessin des barreaux de la cage, en noir ou en gris. Après avoir créé la couleur désirée, Lutin a pris un malin plaisir à tremper le bout de ficelle dans la peinture (et donc à se colorer les deux mains par la même occasion). Ensuite il faut tendre la corde et l’appliquer sur le tableau tout en veillant à ne pas appuyer trop fort dessus pour ne pas transformer ce qui est sensé ressembler à des barreaux en gros pâtés noirâtres tout vilains. Votre œil de lynx aura bien noté que je n’ai pas photographié cette étape, ayant activement participé à la besogne pour aider un Lutin clairement trop petit pour gérer tout seul l‘emprisonnement de ses monstres.

Pour cette activité monstrueusement divertissante aux yeux de Lutin, je me suis inspirée du livre Activités Artistiques pour les 4-10 ans publié aux éditions Fleurus. Si vous vous en inspirez, n’hésitez pas à me montrer les œuvres de vos lutins !

Un bon plan pour bricoler avec les enfants sans prise de tête !

J’ai une petite confidence à vous faire : Lutin qui raffole des activités manuelles a également participé aux festivités d’Halloween en fabriquant sa petite citrouille de papier grâce à la Toucan Box d’Halloween qu’il a eu la chance de pouvoir tester ce mois-ci. Le principe est simple : tous les mois, vous recevez directement dans votre boite aux lettres un petit paquet au nom du lutin abonné comprenant un projet manuel principal inspiré de la méthodologie Montessori et un livret d’activité avec quelques bricoles en sus, adaptés au 3-8 ans.

Mon loulou s’est montré particulièrement enthousiaste à l’idée de réaliser son propre Jack O’ Lantern. L’activité a duré une vingtaine de minutes environ, ce qui est parfait pour maintenir l’attention du jeune lutin sans qu’il ne se lasse. J’ai particulièrement apprécié la diversité des matériaux et des techniques demandées (collage, découpage, pliage, etc.). J’ai cependant trouvé certaines étapes pas très faciles à réaliser à son âge mais avec un peu d’aide, le résultat est tout à fait à la hauteur des espérances de l’intéressé.

Mais finalement, à ma grande surprise, ce qui le plus attiré mon artiste, ce sont les activités annexes proposées dans le petit livret : du coloriage, du dessin, des pochoirs, une recette… Finalement, mon loulou n’en demandait pas plus !

Ça vous tente de tester vous aussi un kit Toucan Box avec vos lutins ? Bonne nouvelle, avec le code « mamanraconte », Toucan Box vous offrira votre première box pour tout abonnement (hors frais de port de 1,49€) ! Je dis ça, je ne dis rien…

En attendant, je propose de réconcilier prochainement les pro et les anti Halloween sur Instagram avec la photo (et la recette si vous insistez) d’un bon moelleux au chocolat en forme de citrouille !