L’été est de retour ! Oh joie, il est revenu le temps du tout nu et tout bronzé (en tant que mère impliquée dans l’éducation de sa descendance, je cultive mes références – le fils de Françoise Dolto, c’est presque du Françoise Dolto, non ?). Je disais donc le revoilà le temps des grandes vacances, des moustiques bikinis, des banana-splits plats légers et du rosé (toujours cultiver les fondamentaux). Portée par une allégresse caniculaire, j’ai soudainement eu envie de participer à la partouze « Rêve d’été » lancée par une certaine Fau Pruno logée chez Escarpins et Marmelade. Par une nuit d’été étoilée, mon âme poète avait déjà digressé sur mes menus plaisirs estivaux. Mais là, ne cherchez point le ménestrel qui sommeille en moi. Car mitraillée de questions, c’est sans faire de détails que j’expose délices et souvenirs d’été. Et au passage puisqu’on se dit tout, sachez que je n’ai pas composé ce billet ensoleillé pour les beaux yeux de la Miss Escarpins qui m’irrite avec son flot de vacances en perfusion (une prof parmi mes copi-nets, le pompon !), ses tenues « cocktail chics » en pagaille et ses enfants futurs mannequins chez Elite. Il est évident, amis lecteurs, que ma participation à ce challenge ne tient qu’à l’espoir que j’ai de lui emprunter quelques unes de ses nombreuses groupies piégées par son art de faire pétiller la vie avec son écriture malicieuse et pleine d’esprit. Trêve de bavardages, je vous sens tout émoustillés par tant de révélations inédites alors voici sans plus attendre mes pérégrinations estivales…
Mon parfum d’été ?
Nous voilà bien amis nez, je suis coincée à la première question… Je n’en ai pas de parfum d’été, enfin pas de spécial été, comprenez bien. Je suis accro à Boucheron été comme hiver… Et ceux qui me suivent sur Instagram savent que mon Lutin a également une sérieuse addiction pour mon parfum qu’il me chipe pour cocoter comme aux plus belles heures des maisons closes. Cela dit la Lucie-Rose d’été (c’est la première fois que je cause à la troisième personne et ça me plaît, narcissisme pathologique ou chic verbal ?) s’hydrate régulièrement aux huiles de monoï, laissant sur son passage quelques bulles olfactives à la mode Vaiana.
L’été en photo c’est…
La bonne humeur de mon Lutin pendant nos vacances estivales. Il a pris l’avion pour la première fois à l’âge de 17 mois direction la Crète et depuis nous l’embarquons systématiquement avec nous. Facile à vivre, curieux de tout et toujours enthousiaste en vacances du moment qu’on ne le laisse pas dépérir dans un club enfant, mon loulou est un globe-trotter en or, du bonheur en barre !
Mélodies d’été chante le corps de Lucie-Rose…
Entendons-nous bien, l’esprit lubrique qui verrait dans cette introduction une quelconque ressemblance épicurienne avec le cinéma charnel serait illico presto congédié. Car ne vous en déplaise, ma ligne éditoriale est respectable et si beaucoup des musiques pop d’été sont suffisamment entraînantes pour réveiller mes hormones et mettre en route une flopée de lutins (enfin pas sur fond de David et Jonathan, faut pas déconner non plus, rien que leur coiffure est un puissant répulsif au romantisme), je refuse tout partenariat pour les marques de jouets intimes (en deçà d’un tarif à quatre chiffre) (faut jamais dire jamais). Tout ce tralala pour dire que des mélodies qui me rappellent l’été et me donnent la pêche, il y en a à la pelle sur le sable chaud, de Manu Chao à Roberto Alagna (admirez le grand écart artistique de ma musithèque). Le choix fut difficile mais je me régale d’avance de vous offrir quelques notes de…
« Sous le Soleil Exactement » de Gainsbourg
Voici le tube de l’été 1967 composé par Gainsbourg : du soleil, une part de mystère, de la sensualité, un rythme qui ressasse la torpeur. C’est ce que j’aime dans cette chanson…
« Un Gelato al Limon » de Paolo Conte
« De la liberté et des perles colorées, voilà ce que je te donnerai.
Et la sensualité des vies désespérées, Voilà le don que je te ferai. »
Je ne pouvais pas omettre de mon festival d’été le belissime canzoni italiane. En voilà une qui me touche pour son ambiance piano-bar et parce que derrière la pudeur d’une voix enrouée qui murmure plus qu’elle ne chante, Paolo Conte nous offre la plus belle chanson d’amour qu’il n’ait jamais écrite sur fond de glace au citron.
Un souvenir estival ?
J’avais prévu de vous raconter l’été de mes 17 ans quand mes parents m’avaient envoyée un mois en Floride dans un programme d’accueil américain pour jeunes français atteints de la bougeotte chronique (pendant ce temps mon frère casanier ramassait des pommes chez un producteur pour gagner son argent de poche, cherchez l’erreur). J’avais envie de vous raconter comment je me suis retrouvée passagère d’une Harley Davinson, traversant des villes presque fantômes sous la torpeur moite et humide pour atteindre les abords du parc national des Everglades afin d’approcher les crocodiles aux yeux mi-clos. J’aurais aimé vous raconter que le pilote du mythique deux-roues était le patron et l’ami de Charlotte, la mère de famille qui m’avait ouvert ses portes, que ce rocker guitariste aux cheveux longs avait assuré les tournées du groupe ZZ Top dans une autre vie, que ce cabossé de la vie marié à une indienne cherokee auprès de laquelle il s’était reconstruit avait sombré dans l’alcool et la drogue des années auparavant, qu’il s’était pris d’affection pour moi parce que je lui rappelais sa fille du même âge qu’il ne voyait plus pour avoir autrefois trébuché. J’aurais voulu vous confier comment j’ai traversé pendant des heures un tout petit un bout de l’Amérique, la bouche fermée pour ne pas faire de mes dents un piège à moucherons, j’aurais voulu retrouver ce bandana Harley Davinson qu’il portait à son cou et m’avait offert à la fin de mon séjour en signe d’amitié. J’aurais voulu vous dire toutes les émotions qui m’ont traversées ce jour là mais le temps émousse les souvenirs et j’aurais peur de trahir ma mémoire, la sienne et un peu de ma pudeur. Alors je préfère être pragmatique et vous livrer le souvenir de notre traversée nocturne en ferry avec Lutin pour la Sardaigne (et hop, un billet recyclé au passage pour pas cher).
Une pièce fétiche de ma garde-robe !
La Lucie-Rose d’été (voilà que ça me reprend)(en même temps voyons les choses en face, le Général de Gaulle écrivait ainsi et ça lui a pas mal réussi) adore faire virevolter ses robes courtes et légères au vent – n’oubliez pas que je suis une fille née sous le mistral. Du moment que l’astre lumineux brûle dans les parages, c’est en robe ou en jupe je recherche un peu de fraicheur quand le port du maillot n’est pas le bienvenu. Et parmi mes petites robes, il en est une que je ressors tous les ans en vacances pour sa légèreté, sa souplesse, son dos nu effet maillot de bain et son côté graphique – j’ai nommé ma petite robe black & white Save The Queen . Ajoutez y une paire de tongs en nacre et me voilà prête à arpenter allègrement les rues de nos vacances sous la fournaise avec cette tenue qui déchire sa mémé mais pas les gardiens de lieux sacrés (après m’être fait diligentée pour couvrir épaules et dos à l’entrée des églises, je prévois désormais toujours dans mon sac un petit châle qui couvre cette panoplie un peu trop olé olé pour les âmes chastes).
Et sinon, je vous l’accorde, la photo rend plus hommage au cloitre bénédictin de la cathédrale de Monreale près de Palerme qu’à ma robe cachée par mes ablutions d’eau bénite…
Santorin, île patrie de l’été…
Avouez que vous vous attendiez à ce que je rende hommage à mon Italie gorgée de soleil ! Mais mon cœur refuse de n’élire qu’une seule ville parmi toutes celles qui ont abrité mes escapades estivales. D’ailleurs comment choisir tiraillée entre la Citée des Doges, berceau maternel et la côte amalfitaine patrie paternelle ? Pour ne point vexer mes nonni qui du ciel doivent importuner le repos éternel de leurs voisins en poursuivant bruyamment les interminables débats propres aux déracinés amoureux de leur terre d’origine, j’ai préféré vous emmener un peu plus à l’est, dans la mythique île grecque de Santorin, ce joyau des Cyclades gracieusement posé dans son écrin maritime, perdu quelque part au milieu de la mer Egée. Cette petite île volcanique m’est très chère parce qu’elle fut le théâtre de mes premières vacances estivales avec Chéri Chéri, parce que nous y sommes retournés plusieurs fois (ah que nous étions romantiques avant la naissance de Lutin !) et que nous la connaissons par cœur, parce qu’elle offre sans doute l’un des spectacles naturels les plus saisissants au monde. Imaginez des falaises au sommet desquelles des villages à la blancheur éblouissante, amarrés depuis des siècles sur leur rocher, penchent vertigineusement vers le précipice, offrant une vue à couper le souffle sur les autres îles de la caldeira d’où l’on sent tout la puissance du volcan englouti. Imaginez quelques 600 marches descendant vers le vieux port rempli de pittoresques caïques et de vieux pêcheurs attendant le chaland. Vous y croiserez une colonie de mules infatigables malgré la chaleur pesante, toujours plébiscitées par des touristes à bout de souffle en quête d’authenticité comme un pied de nez au téléphérique un peu trop moderne dans ce bout de terre intemporel. Vous êtes à Thira, la capitale de Santorin. Libre à vous de vous perdre dans son dédale d’étroites ruelles blanchies à la chaux et parsemées de bougainvilliers, parcourant son chapelet de boutiques et de chapelles aux dômes d’un bleu pénétrant. Imaginez maintenant le théâtre d’un coucher de soleil enchanteur, empreint de romantisme quand l’astre joue à cache-cache entre les îles à l’horizon et les galions avant de plonger dans la grande bleue, sur les falaises de la pointe nord de l’île. Vous êtes à Oia, la perle des perles et vous n’est pas seuls parmi des milliers d’estivants casse-pieds qui ont eu la même idée que vous. Le bruit court que Santorin est à l’origine du mythe de l’Atlantide… Et moi je ne suis pas étonnée.
Une boisson rafraîchissante ?
« Enfin l’été, c’est le bonheur rafraichi d’un cocktail » chantaient les Négresses Vertes. J’aurais voulu trinquer avec vous, un verre de Spritz aux bout des lèvres. C’est chic, ça pétille aux couleurs de l’astre solaire, c’est vénitien, c’est à la mode… Sauf que je déteste l’Apérol ! Beurk comme c’est amer, trop au goût de mes papilles. J’ai bien essayé de m’y faire mais non, décidément le Spritz n’est pas pour moi ! Je lui préfère de loin son voisin cubain mojito, son compère grec ouzo ou un petit rosé de Bandol. Et parce que je ne voudrais pas passer pour l’alcolo des rêveuses d’été, je suis aussi entrée dans le rang des amateurs boho d’eaux Detox depuis l’été dernier. Ma préférée ? Eau minérale glacée infusée à la pêche et morceaux de fruits du soleil (pêches, abricots) mélangés à quelques feuilles de menthe.
Une odeur estivale ?
La crème solaire sans hésitation ! Et aussi l’après-soleil qui hydrate, apaise, parfume, prolonge le bronzage et surtout – ce qu’aucun pro du marketing ne mentionnera – offre une peau grasse et luisante sous les néons nocturnes sitôt appliquée (note pour moi-même : penser à prévenir Chéri Chéri des effets lubrifiants à la manière homme-suppo de cette crème sur son corps embaumé sitôt douché).
Dans le genre moins glamour, il y a aussi le parfum mouillé des petons de Lutin couvés dans les Crocs par temps caniculaire (faut pas me lire en déjeunant). J’ai réglé le problème cette année en imposant des tongs à l’aération salvatrice.
Sur ces derniers mots empreints de finesse, je vous laisse goûter aux participations des autres admiratrices de Frau Pruno, comme un avant-goût des grandes vacances estivales. Et si vous avez un poil trop chaud par ce temps caniculaire, vous pouvez toujours vous rafraîchir auprès de mes rêves d’hiver.
Escarpins et Marmelade a écrit
Oh, j’adore cette participation! Ton fils est sacrément beau coquine! Mais je rougis devant tant de compliments si bien tournés! Tu écris très bien, je me demande d’ailleurs quelle est ta profession, grande déesse de la prose!
Sinon, tes photos sont sublimes et donnent envie de s »évader! Je t’embrasse!
Lucie-Rose a écrit
Merci ma Frau ! A mon tour de rougir de d’offrir un sourire béa à mon écran d’ordinateur ! J’étais ravie de participer à l’heure pour une fois… Bisous !
zazimutine a écrit
Tu as bien fait d’essayer de grapiller quelques groupies à Frau Pruno, en voici une: moi!
A bientôt, entre les lignes!
Lucie-Rose a écrit
Oh je suis ravie ! Mission accomplie alors !!! Merci et je vais aller voir ton blog. Je suis toujours curieuse de connaitre les personnes qui viennent par ici car elles laissent un petit message !
Camomille a écrit
Merci pour ce billet plein de soleil ! Tu m’as donné envie de mojito et de découvrir Santorin !
Lucie-Rose a écrit
Santorin est une île exceptionnelle ! J’en parle toujours avec passion 🙂
Anne a écrit
Ouf lutin aura des tongs cet été ! Merci pour ce billet. Encore encore encore !!! J adore
Lucie-Rose a écrit
Hi hi hi, je me rappelle quand tu m’avais prévenue que les Crocs en été c’était la cata mais jusqu’à cette année, je n’avais pas trouvé mieux pour la plage et le jardin (faut dire que Lutin n’a pas eu le choix, quand on s’est aperçu que la version 2017 était trop grande une fois à l’Ile Maurice, on a pris ce qu’on pouvait trouver sur place… Rien que des Tongs et il a dû s’y faire tant bien que mal).
Maman Clémentine a écrit
Comme tout le monde, merci pour ta prose, merci de me faire rire (Lutin a également une sérieuse addiction pour mon parfum qu’il me chipe pour cocoter comme aux plus belles heures des maisons closes XD), merci de me faire voyager, merci d’écrire si bien. <3
Lucie-Rose a écrit
Merci pour tant de compliments <3 <3 <3