Il faut que je vous confie un secret au sujet de ma bonne amie Lucette (en vrai, son prénom est beaucoup plus distingué mais comme cette fille m’agace avec sa nouvelle plastique de rêve, j’ai vilement décidé de préserver son anonymat en la rebaptisant). Lucette, donc, a une vie tout à fait conventionnelle : un chef franc-maçon qui ne se lave jamais les mains après son passage aux toilettes, un mari de 79 pouces (c’est moins impressionnant dit comme ça), deux enfants dont une fille qui a déjà redoublé (la petite section de maternelle), trois amants et un neveu qui s’appelle Maurice – chien de son état. Lucette est outrageusement sensible et déteste l’injustice : vous me croirez si je vous dis que dans son enfance sa maman avait censuré le dessin animé « Rémi sans famille » parce que sa fille montrait des réactions dépressives après chaque épisode ? A ce sujet chère Lucette, n’écoute jamais les paroles scandaleuses d’Il était une bergère, tu pourrais rechuter, toussa toussa. Lucette est sportive et donc filiforme avec d’immenses jambes galbées (la peste !) : athlétique, elle passe elle-même la tondeuse sur son terrain en pente quand son mari préfère ronfler sa sieste à l’ombre du saule pleureur. Et Lucette devient carrément irrésistible aux yeux de mon Chéri Chéri quand elle lui offre ses petits pots de pâte à tartiner au spéculoos faits maison. Mais si je vous parle de Lucette, c’est qu’elle a récemment fait un truc complètement dingue : elle s’est offert une nouvelle paire de seins avant l’été – et aussi un nouveau lit king size qui lui garantit la préservation de son espace vital, même quand son amoureux déploie ses membres façon homme de Vitruve. Je ne sais pas laquelle de ces deux nouveautés me rend le plus jalouse mais avouez qu’il est plus facile de trouver un lit XXL (mais pas le linge de lit qui va avec, la-la-lalère) que de sauter le pas de la chirurgie esthétique.
Et pourtant cette bonne vieille Lucette n’y est pas allée par quatre chemins : elle a attendu que je parte affronter les pluies diluviennes de Maurice (l’île, pas le chien)(et hop au passage un beau teasing pour mon prochain article « très mouillé »)(si vous vous demandez de quoi je parle, c’est que vous n’êtes pas encore abonnés à mon compte Instagram) pour prendre la tangente vers une clinique lyonnaise puis en ressortir avec une nouvelle paire de seins flambants neufs et la promesse d’un décolleté à faire pâlir d’envie les p’tites bombes qui ont la moitié de son âge.
Et que fait-on la première fois qu’on revoit son amie transformée par la chirurgie esthétique ? De façon malpolie (mais assumée), on baisse le regard dans une oblique qui vous amène directement sous ses aisselles et, tout en mâtant l’objet de toutes les convoitises, on tâte la chose (en exclusivité puisque son mari n’y a toujours pas droit) et on gémit de ne pas posséder les mêmes attributs. Pour être honnête, huit jours après l’intervention, cette poitrine pleine de promesses ne m’a pas vraiment fait rêver entre une Lucette voûtée comme la nef de Notre Dame, assignée à résidence et emmaillotée dans un corset de mémé, des seins tellement gonflés qu’on les sent prêts à imploser et surtout surélevés par rapport à leur place naturelle (en ce moment Lucette a un incroyable talent qui pourrait étonner Gilbert Rozon : elle peut toucher ses tétons rien qu’en baissant le menton… Oh ça va, je suis jalouse, c’est tout !).
Oui mais fort heureusement pour ma pauvre Lucette qui souffrait d’hypotrophie mammaire, tout ces symptômes sont normaux et temporaires. Sa chirurgienne (Lucette tenait à se faire embellir par une femme pour être certaine que son complexe soit compris) est très satisfaite : mon amie pourra exhiber fièrement son beau 85C – ni trop gonflé ni trop flasque – sur les plages siciliennes cet été. Un petit conseil ma Lucette, prévoit quand même un haut de bikini. Je sais bien que tu adores le Cap d’Agde (véridique amis lecteurs !) mais les Italiennes sont plus pudiques que naturistes (savourez la rime) au dessus de la ceinture.
En vrai, j’admire Lucette d’avoir franchi le pas, elle qui n’a pas fait appel à la chirurgie plastique pour de mauvaises raisons, elle qui n’a jamais souhaité modeler son corps façon poupée Barbie par futilité ou par amour (son amoureux ne lui avait d’ailleurs rien demandé). Non, ma copine a attendu de voir grandir sa marmaille parce qu’elle savait que la chirurgie pouvait compromettre l’allaitement (Lucette est la preuve vivante qu’on peut ne pas avoir de poitrine en temps normal et se retrouver gorgée de lait à la venue d’un bébé) pour réparer une injustice de la nature, par ailleurs reconnue comme invalidante par la Sécurité Sociale qui a pris partiellement en charge le financement de sa pose de prothèses mammaires. Lucette n’en a pas profité pour se transformer en Lolo Ferrari : elle voulait juste une prothèse à sa taille qui ne déséquilibre pas sa fine silhouette et ne lui donne pas sur le long terme d’affreux maux de dos.
Bien entendu, Lucette était consciente des risques opératoires qu’elle prenait, même s’il étaient minimes, entre l’anesthésie, les infections, les risques de rejet de l’implant ou encore la perte de sensibilité du mamelon à long terme. Pendant toutes ces années où elle rêvait d’une véritable poitrine, Lucette pesait le pour et le contre. Puis un jour, armée de courage, elle s’est lancée dans l’aventure pour son confort moral. Oh bien entendu, elle n’a pas tenté le diable en traversant la Méditerranée pour se faire opérer sous d’autres cieux moins onéreux ! Non ma Lucette est raisonnable. La connaissant, je sais qu’elle n’aurait jamais pris de risques inutiles – cette maman poule c’est bien trop précieuse pour ses jeunes enfants. Alors Lucette a tâtonné pour trouver in fine l’orfèvre qui aurait toute sa confiance pour réaliser son rêve de femme. Et cette veinarde a été récompensée : des douleurs oui, elle en a ressenti mais finalement si peu grâce aux médicaments. Des effets secondaires ? Pas tant que ça m’assure t’elle. Et puis sa convalescence lui a permis de profiter de ses enfants comme au temps de son congé parental et de se faire chouchouter par sa famille.
Je suis heureuse pour Lucette que l’opération se soit bien déroulée. La chirurgienne est confiante : mon amie va bientôt retrouver les beaux seins qu’elle avait furtivement entrevus lors de ses deux grossesses. J’ai hâte de la revoir dimanche prochain, de mater à nouveau ces deux ovnis qu’elle apprivoise en douceur. Il n’est pas dit que la tentation ne vienne pas me titiller en douce. Mais non, ce ne serait que pure frivolité de ma part ! En revanche, je ne serais pas contre déclarer une guerre totale aux poils en tous genres par une épilation définitive au laser, affaire à suivre…
Cet article a été rédigé par mes soins en partenariat avec multiesthetique.fr . Je précise néanmoins que mon témoignage est 100% authentique, raison pour laquelle j’ai accepté cette collaboration. Merci chère Lucette de m’avoir inspirée, pas sûre que tu apprécies de te retrouver « seins nus » sur la toile mais que veux-tu, une amie blogueuse est toujours imprévisible…
marie loria a écrit
J’adore et surtout bravo à Lucette pour avoir osé !!Quand à l’épilation définitive j’adhère complètement , sacré inconvénient des mediterranéens !
Lucie-Rose a écrit
Mon amie est métamorphosée et radieuse avec son nouveau look très féminin !
Quant à moi, j’ai la chance d’avoir une peau claire et peu poilue malgré mes origines italiennes mais je ne supporte pas le moindre poil, même d’un tout petit demi-millimètre, d’où ma chasse à coups de rasoirs parfois irritants plutôt qu’à coups d’épilation à la cire qui nécessiterait d’attendre le retour de la disgrâce avant de pouvoir agir. C’est certain, je vais me pencher sérieusement sur le sujet…
Madame a écrit
J’ai quelques amies concernées, elles ont souffert mais le résultat est « joli ». Je ne le ferai pas, pas un brin courageuse, je me contente de ce que Mère (Nature) m’a donné, même si l’allaitement a bien contrarié la tonicité de l’ensemble ☻☻ En revanche je recherche activement un dermato spécialisé pour l’épilation définitive car j’en ai marre d’avoir à m’occuper de mes poils ☺
Lucie-Rose a écrit
Tout pareil que toi ! Je me contente de ce que j’ai mais si je peux dire adieu aux vilains poils, je prends !!!
Céline a écrit
Ma meilleure amie a également sauté le pas il y a 2 ans et le résultat est vraiment joli et fait « naturel ». Sa petite poitrine la complexait depuis l’adolescence et sa nouvelle poitrine lui a vraiment redonné confiance en elle ! Je retrouve un peu de son expérience à travers votre article.