Le Club Med sans Baby Club : testé et approuvé par mini globe-trotter

Depuis la naissance de Lutin, nous sommes devenus des globe-trotters pantouflards raisonnables : finis les lodges romantiques au cœur des réserves animales africaines ou les randonnées nocturnes sur les volcans indonésiens. Désormais, on privilégie la sécurité sanitaire en voyage, les équipements pour tout-petits et la possibilité de visiter sans être obligés de déménager tous les deux jours. Et pour ça, il faut reconnaître que le Club Med est parfait pour buller au soleil ou visiter les pays exotiques au cœur de l’hiver avec de jeunes enfants… Mais pas forcément de la manière dont on l’imaginait naïvement avant notre première expérience de G(entils) M(embres).

Attirés au Club Med par le Baby Club, fidélisés par des vacances inoubliables

 Qui dit Club Med dit Baby Club à partir de 4 mois puis Mini-club à partir de 2 ans. C’est pour ces prestations que nous avions réservé nos vacances au Club Med de Punta Cana l’hiver dernier. Imaginez un peu : quand les nounous G(entilles) O(rganisatrices) sont de corvées de purée et surveillent la sieste en toute sécurité, les parents profitent des escapades, du spa, des sports nautiques et des cocktails sur la plage. Enfin c’était ce que nous croyions avant de déchanter face à la révolte d’un lutin récalcitrant, prêt à toutes les ruses pour échapper au club des bébés insoumis (les détails de la révolte anti-baby club sont ici). Ceci dit hormis l’incident Baby Club, nous avions conservé d’excellents souvenirs de notre première expérience au  Club Med.

Cette année, les faibles parents que nous sommes ont donc cédé aux exigences du dictateur miniature et renoncé au Baby Club / Mini-club, le temps qu’il comprenne que nous ne sommes pas tête en l’air au point de l’oublier dans sa geôle tropicale. Alors quitte à ne pas profiter du Mini-club, nous avons choisi de découvrir la Martinique, un endroit fabuleux où les enfants sont les bienvenus mais sans encadrement dédié : c’était il y a trois semaines, au Club Med des Boucaniers. Et il n’en fallait pas plus pour réconcilier notre Troizans avec les vacances hivernales… Ouf !

Partir en Martinique !

 La Martinique, on rêvait de la découvrir à travers ses villages pittoresques, ses plages de sable blanc, ses épices et son rhum, ses jardins botaniques ou encore son volcan. La majorité des hôtels de ce petit coin de France du bout du monde sont de petites structures sans plage privée aménagée et ne proposant que le petit déjeuner. Le genre de petits hôtels typiques qu’on aurait apprécié dans notre ancienne vie mais pas très pratiques avec un enfant en bas âge. Nous avons donc de choisi le Club Med des Boucaniers, avec d’autant plus d’enthousiasme qu’il est situé près du village de Saint Anne, sur la plus belle plage de la Martinique.

 

Ce n’est pas un Club à lutins et pourtant…

 La vraie bonne surprise de notre séjour aux Club Med des Boucaniers fut de constater que la direction fait tout pour faciliter le séjour des familles, même sans structure d’encadrement dédiée aux enfants, au point que certaines prestations se sont révélées être finalement plus adaptées à Lutin que celles du Club Med de Punta Cana, qui cible pourtant les familles.

D’abord, Lutin toujours en forme lorsqu’il s’agit de courir et se rétamer sauter, a trouvé une chambre double de 45 m2 environ à la hauteur de ses ambitions de gymnaste déchaîné. Il a dormi dans un véritable lit parapluie qui n’était ni taché, ni déchiré et équipé d’un matelas de qualité. Comparativement, on sent que les lits parapluie de Punta Cana, beaucoup plus petits, ont bien vécu…

Quant aux repas servis à table ou en buffet selon le restaurant choisi, ils sont vraiment excellents, gourmands et variés. C’est un des grands points forts de ce Club : si nos papilles ont apprécié les mets raffinés comme le foie gras poêlé, le requin grillé ou les tagliatelles aux langoustines, Lutin s’est, de son côté, régalé de purées de légumes, de pâtes aux sauces succulentes et de viandes ou poissons grillés. Quant aux desserts, il a trouvé des compotes Blédina et toutes sortes de yaourts Danone, sans compter les gâteaux maison en tous genres. Pour les bébés, des petits pots de purées de légume (avec ou sans viande) Blédina étaient aussi en libre service, près du micro-onde dédié et des chaises hautes. Là encore, les Boucaniers surpassent Punta Cana qui ne proposait qu’une variété très limitée de compotes ou purée en petits pots pour bébés, d’une marque locale franchement pas bonne au niveau gustatif.

 

Côté plage, nous avons apprécié les nombreux endroits ombragés des Boucaniers (parasols en paille, palmiers bien feuillus et autres arbres exotiques) tandis qu’à Punta Cana, l’absence de parasols sur la plage et les immenses palmiers assez dénudés nous obligeaient à changer la position du transat ou de l’aire de jeu de Lutin toutes les demi-heures… La valse des transats, c’est quand même pas très pratique à l’usage. Loisirs toujours, certaines des excursions découvertes proposées par le Club sont estampillées « famille » et donc parfaitement adaptées aux très jeunes enfants.

Ce Club Med de la Martinique n’étant pas spécialisé dans l’accueil des jeunes touristes, nous aurions pu déplorer l’absence d’un pédiatre sur site sauf que… Qui dit pas de garderie en collectivité, dit pas d’épidémie infantiles et donc pas d’urgence médicale. J’ai vraiment apprécié ces vacances qui ne m’ont pas dirigée vers la case pédiatre tous les deux jours ! Et puis, la Martinique c’est la France et rien que pour ça on est rassurés sur le plan sanitaire. Fort de France n’est pas loin, donc les médecins non plus ! Le véritable point « faible » d’un Club qui ne gère pas les enfants, c’est que Chéri Chéri et moi n’avons jamais pu pratiquer ensemble l’activité plongée ou ski nautique. Dommage, ça aurait été quand même plus chouette à deux…

 Alors, on y retournera au Club Med ?

 N’étant pas fan des hôtels clubs et de leurs animations, ni des circuits ou des excursions en groupe, et encore moins des beaufs qui parasitent ce genre de voyages, j’appréhendais légèrement notre toute première expérience, redoutant les vacances façon « bronzés ». Mais le Club Med, ce n’est rien de tout ça : ceux qui le souhaitent peuvent s’épanouir dans les activités à la carte, entre sports nautiques ou terrestres, découvertes et jeux, tandis que les autres profitent des infrastructures ultra confortables du domaine et de ses services impeccables en toute tranquillité. Pendant que les uns s’éclatent au shows nocturnes puis sur le beach dance floor, les autres passent une soirée tranquille au bar lounge ou s’endorment tôt (décalage horaire oblige) dans des bungalows très bien insonorisés. C’est aussi un véritable paradis pour les enfants et ados qui ne savent plus où donner de la tête tant les GO rivalisent d’ingéniosité pour les divertir.

Certes, il y a un état d’esprit typique au Club Med, comme son accueil en fanfare par les GO dès l’arrivée, un chef de village omniprésent pour recueillir les doléances de ses GM, ses codes dont le port du fameux t-shirt 45 (le comble du chic étant de porter celui floqué d’un autre Club Med que celui dans lequel on séjourne), ou encore ses drôles de chorégraphies appelées crazy signs. Mais finalement, on se surprend à se prendre au jeu. Les complexes sont superbes et très bien équipés tout en respectant l’architecture locale, la nourriture y est excellente et l’ambiance parfaite, du moins dans les Clubs 4 tridents où nous avons séjourné. Finalement, le seul vrai défaut du Club Med, c’est son prix… Mais avec des vacances inoubliables, pleines de vitamines et si régénérantes au cœur de l’hiver, on en redemande !