Parfois, la vie nous permet remonter le temps à la rencontre de moments heureux, précieux et pourtant égarés dans les tréfonds d’une mémoire capricieuse. Ce week-end, excitée comme un acarien au salon de la moquette, j’ai fouillé dans le grenier de mes parents, juste pour le plaisir de retrouver quelques vieux beaux jouets rescapés que je pourrais léguer à Lutin. Eprise de nostalgie en redécouvrant ces trésors de mon enfance qui me racontaient hier, j’ai soudainement caressé tant de souvenirs oubliés, ces instants d’une autre vie. Dans un moment de pure magie, j’ai fermé les yeux et j’ai retrouvé la chaleur de douces soirées d’hiver, avec un goût d’autrefois à fleur de mémoire. Rattrapée par la vogue du vintage, j’ai alors souri, je me souvenais…
En hommage à mes vieux jouets vintage, increvables et intemporels, voici le pupitre « School Days Desk » de Fisher Price so british. Pour être honnête, ce jouet culte est à mon frère mais en tant que grande sœur, j’avais démocratiquement décrété que tout ce qui était à lui était à moi ! C’est donc ce jouet là que je cherchais frénétiquement, louant pour une fois l’hyper conservatisme de mes parents qui a permis le sauvetage miraculeux de ce qui est devenu l’un des must have des jouets vintage pour chineurs.
On est en 1972 quand Fisher Price propose aux petits écoliers ce pupitre-ardoise qui deviendra un classique des 70’s et 80’s. Des fiches cartonnées, perforées et illustrées, des lettres et des chiffres en plastique aimanté, une éponge, quelques craies… Et voilà un jeu complet pour apprendre en s’amusant l’alphabet et l’écriture des mots simples, ceux de la vie de tous les jours.
Le plus fascinant dans ces vieux jouets, c’est qu’on a beau les trouver mignons en photo, c’est surtout une fois capturés par les petites mains joueuses qu’on se rend compte à quel point ils sont géniaux. Ainsi Lutin qui, à deux ans et demi ne s’intéresse pas encore à l’alphabet, est resté captivé par ce pupitre, cherchant avec attention les lettres aux couleurs acidulées à positionner sur les cartes pochoirs en carton. Avec sa curiosité naturelle, il a demandé les noms de toutes lettres rencontrées et s’est ainsi familiarisé avec l’alphabet sans s’en rendre compte.
Et le jour où Lutin fera le lien entre cet assemblage de lettres et leur signification dans la vraie vie, mon bébé deviendra « grand »…
Les fiches sont cornées et défraîchies. Et puis l’ardoise est un peu oxydée, gribouillée ça et là par une trop grande tentation de coloriage à la souris feutre (vous vous souvenez de ces feutres indélébiles pour enfants, l’idée la plus stupide que je connaisse !). Ah oui, l’effaceur en mousse a aussi disparu… Mais c’est un miracle que d’avoir retrouvé cette petite merveille de mon enfance quasi complète quand je pense que je détournais l’utilisation des lettres pour en faire des pâtes que je cuisais avec ma dinette estampillée « kiki »… C’est dire si ce jouet a du vécu ! Je revois d’ailleurs son propriétaire devant son pupitre, assis à côté de Grand-mère et regardant avec elle des chiffres et des lettres qu’il reproduisait sur son ardoise. Il y a passé des heures pendant ses années de maternelle. C’est d’ailleurs comme ça qu’il savait déjà lire en entrant au CP.
En posant les lettres sur un pupitre enfin silencieux, Lutin fait renaître la magie d’autrefois. C’est un peu ma « Toys Story » à moi… Et heureusement, ce n’est pas parce qu’il n’y a pas de Oui Oui, Peppa ou Tchoupi imprimé sur ce joujou que Lutin ne l’a pas déjà adopté. C’est vraiment chouette de donner une nouvelle jeunesse à ses propres jouets, et de construire d’autres souvenirs, communs avec son enfant cette fois-ci !
Dans la même veine, je vous laisse aussi découvrir cet adorable xylophone Fisher Price des années 70 (encore un jouet « emprunté » à mon frère). Astucieux, il est équipé d’un petit marteau qui fait gling gling quand on traîne l’instrument à roulette. Il est jalousement gardé par mon vieux Casimir qui n’a pas pris une ride. Il faut dire que, par chance, il a échappé à la terrible souris feutre…
Et vous, semez-vous aussi des graines d’enfance avec vos anciens joujoux ?
Excellent ! Moi aussi, j’avais conservé quelques jouets, surtout des peluches (Popples, Bisounours, Hello Kitty qui a l’époque ne coûtait cher, …). Bébédoux est encore un peu petite et surtout « destructrice » alors je les garde précieusement…
Tu as raison de les garder précieusement pour plus tard. C’est tellement chouette de pouvoir transmettre un peu de notre enfance à nos bébés…
coucou, j’ai la même valisette ardoise/ magnétique et mon filou l’adore!! elle était à ma grand-mère 🙂
C’est une chance que de pouvoir partager avec nos loulous nos jouets vintage !
Oh j’adore, la mienne n’a aucun jouet a moi, que ma poupée mais elle en a peur lol le premier jouet a l’air vraiment top!!
La plupart des jouets vintages récupérés par mon loulou sont (garçon oblige!) les jouets de mon frère et c’est magique de transmettre un peu de son enfance. Peut-être que Lola est encore trop jeune pour apprécier ta poupée ? Malheureusement mes Barbies restent pour le moment dans le grenier !